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Robots et intérim en logistique, menace ou duo gagnant pour les entrepôts ?

Dernière mise à jour : 10 sept.

Vous avez déjà entendu dire que les robots allaient piquer le boulot des intérimaires.

Dans les entrepôts logistiques, la réalité est bien plus nuancée.


En 2025, les sites logistiques se transforment à vitesse grand V sous l’effet des

technologies : robots mobiles autonomes (AMR), convoyeurs intelligents, systèmes

de picking assistés, cobots (robots collaboratifs).


Et pourtant, jamais les entreprises n’ont eu autant besoin de main-d’œuvre humaine

formée et adaptable.


Alors, comment l’intérim s’intègre-t-il dans cet écosystème robotisé ? Quelles

compétences sont attendues, quelles opportunités s’ouvrent et quels défis restent à

relever ? Cet article fait le point, chiffres à l’appui.


Un entrepôt logistique qui change de visage


Depuis cinq ans, la logistique vit une révolution silencieuse. L’automatisation ne se

limite plus aux grandes plateformes type Amazon. Elle gagne désormais les

entrepôts de taille moyenne, dans le e-commerce, l’agroalimentaire, l’industrie et

même la santé.


Les technologies qui montent en puissance :


  • AMR (Autonomous Mobile Robots) : petits robots mobiles qui transportent

bacs, palettes, colis en toute autonomie

  • Cobots : robots collaboratifs qui assistent les opérateurs (ex. bras articulés

pour le picking, robots suiveurs)

  • Convoyeurs intelligents : systèmes automatisés de tri et d’acheminement

  • Logiciels WMS (Warehouse Management System) : pilotage centralisé des

stocks, tâches, mouvements


Selon le cabinet Interact Analysis, le marché mondial des AMR devrait atteindre 18

milliards d’euros en 2025, contre 4 milliards en 2020. En France, les

investissements explosent, dopés par la pression sur les délais et les coûts.


Non, les robots ne remplacent pas les intérimaires


La peur est tenace avec une phrase qui revient en boucle : « Si tout est automatisé, il

n’y aura plus besoin de caristes, préparateurs, manutentionnaires. » En réalité, c’est

l’inverse qui se produit.


Pourquoi ?


  • Les robots ont besoin d’humains pour être pilotés, entretenus et réparés

  • L’automatisation déplace les tâches : moins de port de charges, plus de

contrôle qualité, d’approvisionnement, de supervision

  • Les pics d’activité (fêtes, soldes, Black Friday) restent prévisibles et

nécessitent cependant une main-d’œuvre réactive


Dans un entrepôt agroalimentaire près de Paris, l’arrivée de 30 AMR n’a pas réduit

les effectifs intérimaires. Au contraire, l’entreprise a cherché des profils plus

polyvalents, capables de jongler entre commandes automatisées et zones

manuelles.


Quelles compétences pour les intérimaires ?


La montée en puissance des robots rebat les cartes des compétences attendues.


Les entreprises cherchent désormais :


  • Des opérateurs familiarisés aux interfaces digitales (tablettes, écrans,

lecteurs)

  • Des préparateurs capables de collaborer avec les cobots (par exemple, en

sécurisant les gestes, en alimentant les robots)

  • Des agents de maintenance de premier niveau (identifier une panne simple,

relancer un AMR, signaler un dysfonctionnement)

  • Des intérimaires titulaires de CACES R489, mais capables aussi de gérer des

flux automatisés


La clé n’est pas d’être informaticien, mais d’être curieux, adaptable et ouvert aux

évolutions technologiques.


Quels impacts pour les agences d’intérim en logistique ?


Pour les agences, cette mutation impose de repenser le recrutement et

l’accompagnement des intérimaires. Chez Abn. Recrutement, agence intérim

spécialisée dans la logistique à Cergy, on adopte depuis longtemps :

  • Un sourcing toujours plus qualifié. Car il ne suffit plus de chercher des

    bras, il faut trouver des profils capables de s’adapter à un environnement

    technologique

  • Un suivi renforcé et personnalisé par un de nos collaborateurs. Chez nous,

    un intérimaire qui apprend à travailler avec un cobot devient un talent à

    fidéliser, pas juste un numéro de mission


Les agences comme Abn. Recrutement qui s’adaptent à ces nouveaux besoins

deviennent des partenaires stratégiques pour les entreprises logistiques.


Quelques témoignages terrain. Humains et robots = duo gagnant


Karine, responsable d’exploitation à Cergy

« Depuis qu’on a déployé des robots suiveurs pour les préparateurs de commandes,

nos intérimaires ont changé de posture. Ils sont moins épuisés physiquement, mais

ils doivent être plus vigilants, car les robots dépendent d’eux. Certains ont été formés

pour résoudre des petits bugs. »


Mehdi, intérimaire à Pantin

« Au début, j’avais peur de bosser avec les robots. Je croyais qu’ils allaient faire mon

boulot à ma place. En fait, on forme une équipe. J’ai appris à scanner, à gérer les

interfaces. Et franchement, je préfère ça que de porter des cartons toute la journée. »


Les défis à relever pour tout intérimaire logistique en agence


Car tout n’est pas rose pour autant. La formation est encore inégale car toutes les

entreprises ne proposent pas un accompagnement digne de ce nom. Résultat,

certains intérimaires sont jetés dans le grand bain sans préparation.


Les petits entrepôts investissent moins que les géants, créant un décalage entre

missions “traditionnelles” et missions technologiques.


Enfin, chez les intérimaires peu à l’aise avec le digital, passer d’une mission

classique à une mission automatisée peut générer du stress, tous ne sont pas prêts

à supporter cette charge mentale.


Comment bien s’y préparer ?


Face à cette transformation profonde des entrepôts, ni les entreprises ni les

intérimaires ne peuvent se permettre de rester passifs.


L’arrivée massive des AMR, cobots et systèmes automatisés ne signifie pas

seulement investir dans des machines. Elle oblige à repenser les méthodes de

travail, les parcours de formation et les relations humaines au quotidien.

Pour tirer parti de ces changements, chacun a un rôle à jouer.


  • Pour les entreprises

    • Former en interne à l’utilisation des robots

    •  Valoriser les intérimaires qui montent en compétences

    •  Travailler main dans la main avec les agences pour anticiper les besoins

spécifiques


  • Pour les intérimaires

    •  Se renseigner sur les missions automatisées avant d’accepter

    •  Saisir les opportunités de formation (CPF, modules internes, CACES)

    •  Adopter une posture proactive en posant des questions et en demandant à

apprendre


CONCLUSION


Non, les robots ne sonnent pas la fin de l’intérim en logistique. Au contraire, ils créent

de nouvelles opportunités pour celles et ceux qui savent s’adapter.


Les entreprises doivent accompagner cette mutation en valorisant les intérimaires qui

montent en compétences.


Quant aux intérimaires, ils ont tout intérêt à voir les AMR, cobots et autres

innovations non pas comme des concurrents, mais comme des alliés.


Car dans l’entrepôt de demain, ce n’est pas l’homme ou la machine, mais bien

l’homme AVEC la machine qui fera la différence.

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