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IA et entrepôts : menace ou opportunité pour l'emploi intérimaire ?

La logistique évolue à une vitesse impressionnante. Entre l’explosion du e-commerce, l’urgence d’optimiser les flux et les tensions sur le marché de l’emploi, les entreprises du secteur se tournent de plus en plus vers l’intelligence artificielle (IA) pour automatiser leurs entrepôts. Face à cette révolution technologique, une question revient souvent : l’IA représente-t-elle une menace pour les emplois intérimaires ou au contraire une opportunité à saisir ?

Abn. Recrutement, agence intérim spécialisée dans le secteur logistique en Île de France, propose une analyse complète de l’impact de l’IA sur les plateformes logistiques et sur le rôle fondamental que continue de jouer l’intérim dans ce nouvel environnement.

L’essor de l’IA dans la logistique, où en est-on vraiment ?

L’IA, dans le secteur logistique, ne se limite pas à des robots qui déplacent des cartons. Elle s’applique également à la gestion des stocks (prévisions de la demande, algorithmes de réapprovisionnement), à l’optimisation des itinéraires de livraison, le pilotage d’entrepôt (WMS intelligents), à l’automatisation des tâches répétitives grâce à la robotique collaborative (cobots) ou encore à la maintenance prédictive des équipements.

Selon plusieurs tendances observées dans les rapports sectoriels, une majorité des grands entrepôts français de plus de 10 000 m² ont amorcé une digitalisation de leurs opérations, intégrant progressivement des solutions basées sur l'intelligence artificielle.

Selon une enquête menée par Supply Chain Magazine en 2022, près de 40 % des entreprises logistiques françaises déclarent même avoir entamé une automatisation partielle de leur entrepôt  et ce chiffre est en forte hausse.

Cependant, une étude relayée par SER Group, plus de 80 % des entrepôts actuels ne sont pas du tout automatisés et d'ici 2030, seulement 25 % des emplois dans le secteur du transport et de la logistique en France pourraient être directement ou indirectement affectés par l'IA.

L’IA annonce-t-elle une disparition des emplois en logistique ?

Beaucoup craignent que l’automatisation supprime des emplois. C’est une inquiétude légitime. Cependant, les données françaises montrent une réalité plus nuancée.

Les tâches répétitives remplacées pas les humains ?

Des études de France Stratégie indiquent que 46 % des tâches exercées dans les entrepôts sont potentiellement automatisables à moyen terme. Mais cela ne signifie pas que 46 % des emplois vont disparaître. En réalité, les postes évoluent, moins physiques et plus techniques.

 

Un exemple, les robots de picking comme ceux déployés par Cdiscount ou Carrefour permettent de réduire les allers-retours mais nécessitent toujours une supervision humaine. Résultat : les agents de quai deviennent des opérateurs de flux avec une montée en compétence à la clé.

L’emploi intérimaire reste dynamique

Selon Prism’emploi, l'organisation professionnelle des entreprises de travail temporaire et de recrutement, le secteur de la logistique a représenté 36 % des missions d’intérim en France en 2023, un chiffre stable depuis 5 ans malgré la montée en puissance de la robotisation.

La réalité est que la logistique reste un secteur en tension, avec une forte saisonnalité (Black Friday, fêtes, soldes…), des pics imprévisibles (crise sanitaire, retards fournisseurs…) et des besoins immédiats de flexibilité. Autant de situations où l’agence intérim logistique garde un rôle central.

Pourquoi l’intérim reste complémentaire à l’automatisation ?

L’IA ne vient pas remplacer l’humain, elle vient redéfinir les contours des missions. Voici pourquoi l’intérim conserve toute sa pertinence dans les entrepôts automatisés.


Chez Abn. Recrutement on passe du temps à vérifier et valider les documents administratifs avec les entreprises pour ne pas retarder le paiement des intérimaires. C’est un gage de sérieux et de respect vis-à-vis d’eux.

L’IA augmente le besoin de profils qualifiés… à court terme

Les entreprises recherchent désormais des intérimaires capables :

  • D’utiliser des tablettes et scanners,

  • De lire et comprendre des consignes numériques,

  • De surveiller des chaînes automatisées,

  • De réagir rapidement à des anomalies.

Ce besoin de technicité, même minimale, augmente la demande de profils formés, ce que peut anticiper une agence intérim logistique comme Abn. Recrutement via des parcours de formation ciblés.

L’IA ne gère pas l’imprévu… l’humain oui

Un robot ne sait pas gérer une grève de transporteurs, un déchargement imprévu, ou un afflux de commandes urgentes. C’est là où l’intérim excelle : rapidité de déploiement, capacité d’adaptation, présence physique immédiate. Une force que l’IA, aussi intelligente soit-elle, ne peut égaler.

Une étude de l’AFT Transport Logistique en 2022 montre que 70 % des entrepôts ont recours à l’intérim pour pallier des besoins de dernière minute, et ce même avec des systèmes automatisés.

L’automatisation complète est un mythe… en France du moins

Contrairement à certains entrepôts américains 100 % automatisés, les plateformes françaises, souvent plus anciennes, ont des contraintes dont elles doivent tenir compte : moins d’espace vertical, des produits plus variés, des coûts d’investissement plus élevés.

 

Résultat, l’automatisation reste partielle dans la majorité des cas et cohabite avec des lignes manuelles, nécessitant des renforts humains réguliers.

Quels profils logistiques seront les plus demandés demain ?

En tant qu’agence intérim spécialisée dans le secteur logistique, nous devons anticiper les besoins futurs. Voici les profils qui restent (et resteront) très recherchés :

Les opérateurs polyvalents, capables d’alterner entre tâches manuelles et assistées par technologie.

Les préparateurs de commandes avec CACES, toujours indispensables, surtout dans les entrepôts semi-automatisés.

Les superviseurs de process, car de plus en plus de PME logistiques cherchent à recruter des intérimaires capables de piloter une petite équipe, comprendre un WMS, ou gérer des alertes sur ligne robotisée.

Les profils formés aux nouvelles technologies. Ceux qui ont suivi des modules de formation en robotique, maintenance 1er niveau, ou gestion des flux numériques sont de plus en plus valorisés.

Comment une agence intérim comme Abn. Recrutement peut accompagner cette transition ?

Pour rester un partenaire stratégique, Abn. Recrutement doit faire évoluer son offre de candidats aux entreprises.

Elle doit être capable d’identifier les compétences de demain. Cela implique d’être en veille constante sur les innovations logistiques, d’adapter les missions proposées aux candidats en conséquence. Par exemple, inclure la capacité à interagir avec des systèmes automatisés dans les critères de sélection.

Elle doit inciter les intérimaires à se former par des modules de sensibilisation à l’IA, des formations à l’utilisation de robots ou de WMS et les encourager à monter en compétence sur la sécurité dans les environnements automatisés.

Elle doit renforcer son rôle de conseil auprès des entreprises dans la cartographie des compétences existantes et nécessaires à court terme. Elle devient alors un véritable partenaire d’adaptation au changement, pas seulement un fournisseur de CV.

CONCLUSION

L’intelligence artificielle n’est pas une menace mais une transformation à accompagner.

L’IA transforme profondément les entrepôts, c’est un fait. Mais loin de supprimer massivement des emplois, elle redéfinit les besoins, les compétences, et les usages.

Pour les entreprises, comme pour les intérimaires, cela représente un défi… mais aussi une formidable opportunité.

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